Les émotions… Comment ne pas se laisser déborder ? Positives ou négatives, les émotions sont le propre de tout être vivant, et particulièrement nous, les êtres humains. Dans ce monde de foufou, elles peuvent être capricieuses, absentes, confuses, trop présentes… Alors, comment s’y prendre et les apprivoiser pour continuer d’avancer ?
Cet article participe à l’événement inter-blogueurs “ Comment faire face à ses émotions et continuer d’avancer ? organisé par le blog Bien-etre-en-cours. J’apprécie beaucoup ce blog, et en particulier cet article : Mon défi anti-stress : 15 techniques inattendues pour apprendre à gérer son stress que j’aime particulièrement car il va me faire découvrir un tas de techniques anti-stress que je n’ai jamais testées. J’ai toute confiance en Caroline pour nous partager ses impressions et ressentis avec sincérité sur ses nouvelles trouvailles qui nous font du bien.
DÉFINITION
Dans émotion, il y a la notion de joie, de surprise. Celle-ci peut donc être un moteur pour nous aider à avancer et à garder la motivation.
Mais les définitions données par le Larousse et Wikipédia renvoient à des notions intenses et puissantes.
Les synonymes donnés par le Larousse sont « trouble subit, agitation passagère causés par un sentiment ». L’émotion est donc censée être passagère mais nous savons bien que le débordement n’est jamais loin !
Si l’on regarde Wikipédia, l’émotion vient de la racine latine emovere (« mettre en mouvement ») et est une expérience psychophysiologique complexe et intense (avec un début brutal et une durée relativement brève).
Elle est donc censée nous mettre en mouvement, en action, engendrée un comportement. Mais nous voyons bien que parfois, elle nous empêche d’avancer.
CONDITIONNEMENT ET PENSÉES
Nous sommes en fait conditionnés par nos ressentis, et non par nos émotions. Notre ressenti est conditionné par nos pensées qui, elles, sont principalement issues de nos croyances (mon éducation, ma culture, mes connaissances…).
À retenir : la situation (je vois l’araignée) conditionne les pensées (elle est dangereuse), les pensées conditionnent les émotions (j’ai peur), et donc un comportement (je suis paralysée).
Les pensées, c’est ce qu’il y a de plus fade. Ça s’étire à n’en plus finir et ça laisse un drôle de goût.
Jean-Paul Sartre
Artiste, écrivain, Philosophe, Romancier (1905 – 1980)
Je dois donc agir sur mes pensées.
Il est important d’anticiper, de faire un travail en amont pour ne pas se laisser déborder par nos émotions, par ce que nos pensées en font.
COMMENT CHANGER NOS PENSÉES ET AGIR SUR NOS ÉMOTIONS
Il est important d’analyser la situation qui nous amène à ressentir ce type d’émotion.
- Reprenons mon exemple avec l’araignée.
Imaginons que je souffre d’arachnophobie. Je vois une araignée. Elle court le long du mur, arrive au plafond comme Speeder Man, ses longues pattes qui bougent me donnent la nausée, je suis paralysée, je n’arrive même pas à crier… C’est la situation.
Mais concrètement, que fait l’araignée ? Elle grimpe le long du mur, jusqu’au plafond. Est-ce qu’elle me monte dessus ? Est-ce qu’elle me pique ? Non.
Ce dont j’ai peur, c’est l’idée que je m’en fais. « J’imagine » qu’elle peut être dangereuse mais elle est à 2 mètres de moi, je suis 500 fois plus grosse qu’elle et j’ai la possibilité de l’écraser (non, épargnez-la !). Vous comprenez donc que c’est l’idée et les croyances que j’ai sur les araignées qui nourrissent ma peur et créent l’émotion. Car je « pense » qu’elle peut être dangereuse, mais elle ne l’est pas ! (Je me souviens maintenant que ma grand-mère les tuait avant le coucher quand j’étais petite, j’ai sûrement dû intégrer qu’elles étaient dangereuses.)
La peur n’est pas réelle. C’est un produit des pensées que vous créez. La peur est un choix.
Will Smith
Acteur, Artiste, Chanteur, Homme d’affaire, Musicien, Producteur (1968 – )
Maintenant que j’ai pris du recul, que j’ai compris la distinction entre ma pensée (elle est dangereuse) et l’émotion (j’ai peur), je dois rationnaliser. Que puis-je faire pour ne plus avoir peur ? Nous en sommes à la phase de transformation. Que dois-je me dire de positif sur cette situation ? L’araignée me fait peur mais elle n’est pas dangereuse, je ne risque rien.
Enfin, pour faire comprendre à mon cerveau de ne plus avoir peur, je dois avoir recours à la visualisation. Je dois imaginer que je la vois courir là devant moi, mais que je n’ai pas peur. Car j’ai compris que tant que je suis à distance et qu’elle ne me touche pas, rien ne peut m’arriver.
Par pathdoc
Résumons : |
1/ J’analyse la situation, ce que je vis : l’araignée grimpe, j’ai peur. |
2/ Je nomme mes émotions face à cette situation : j’ai peur, je suis paralysée. |
3/ J’analyse mes pensées sur la situation : elle va se jeter sur moi et me piquer, je risque de mourir. |
4/ Je passe en phase de transformation : que devrais-je me dire ? Que devrais-je penser ? Ici, il faut axer sur quelque chose de positif : je vois l’araignée mais je ne suis pas en danger. |
5/ Je visualise la situation avec mes nouvelles pensées : je vois l’araignée, elle court vite mais je n’ai pas peur. |
Et si je n’arrive pas à prendre du recul, à analyser la situation ?
Il faut faire ce genre d’exercice avec régularité et surtout, il faut le répéter. À chaque situation compliquée, stressante, je dois répéter cet exercice. Le cerveau est malléable à condition de lui envoyer de nouvelles informations avec régularité.
Prendre un temps de recul pour bien analyser la situation. Ce temps peut être d’1 minute ou de plusieurs jours, c’est à vous de voir ce dont vous avez besoin pour bien réfléchir à la situation.
Pour entraîner votre cerveau, faites cet exercice une fois par jour. Prenez une situation qui a générée du stress durant votre journée, n’importe laquelle (un mec m’a fait une queue de poisson, un autre m’est passé devant à la caisse du supermarché…).
À NE PAS FAIRE
Forcer la situation et se dire « je n’aurai pas peur » sans passer par les étapes décrites ci-dessus. C’est comme vouloir faire rentrer un rond dans un carré : perte d’énergie, inefficacité, inutilité, blessure.
LÂCHER-PRISE
Pour arriver à prendre du recul, il faut être capable de lâcher-prise. Et cela se travaille au quotidien via la méditation, la relaxation, le yoga ou tout simplement prendre quelques minutes par jour pour respirer, ce que vous voulez qui vous fait du bien. À vous de trouver ce qui vous convient et ce à quoi vous êtes réceptif. Les méthodes magiques ne marchent pas ! Nous avons le même cerveau mais avec des connections différentes, trouver les bonnes connections est la clé pour le mieux-être.
HYGIÈNE DE VIE
L’hygiène de vie est primordiale pour arriver à faire face à ses émotions. Je dois avoir assez d’énergie pour arriver à analyser les situations et prendre du recul. Je dois donc veiller à mon alimentation, à ma forme physique, à la gestion de mon stress. Le meilleur moyen pour rester en forme est de mettre en place des routines, des habitudes, des rituels qui vous font du bien.
BIENVEILLANCE
L’émotion est associée à l’humeur, au tempérament, à la personnalité et à la disposition et à la motivation. Donc je cultive la bienveillance envers moi-même. Si je ne peux pas, je ne fais pas. Je prends mon temps, je respecte ma temporalité. Si je suis bloquée, je note sur un papier ce que je devrai gérer plus tard, quand j’en aurai l’énergie.
Alors, êtes-vous prêts à changer votre système de pensée pour faire face à vos émotions, avec bienveillance et régularité ? Dites-le moi dans les commentaires !
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89motion https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9motion/28829
Coucou Déborah,
Super article ! Je note 2 points qui me paraissent vraiment importants :
1/ la prise de recul : c’est ce que j’appelle mettre un espace entre le stimuli et la réaction. Cela rejoint carrément ton paragraphe sur le lâcher-prise parce que cet espace ne peut naître que de ces techniques de relaxation, méditation, contemplation qui amènent de la conscience. Et la conscience a besoin d’espace (intérieur) selon moi.
2/ L’entraînement : ben oui ça ne vient pas tout seul. Il faut la mériter la santé (dans son sens très global) ! Autant elle nous est a priori donnée à notre arrivée sur terre (pas toujours malheureusement), autant il faut mettre en place des actions pour la conserver et plus encore pour la retrouver !
Alors go, go, go, c’est parti !!
Bises
Merci Carole pour tes commentaires encourageants et constructifs 🙂
À bientôt !!
Bonjour Déborah, l’entraînement est une très bonne idée. Je connaissais notamment pour les phobies, mais on peut en effet l’appliquer à d’autres situations, y compris professionnelles !
Oui, le cerveau ne comprend pas si on ne lui répète pas, petit coquin..!
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